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Et l’avenir dans tout ça?

Autour de la mi-mars 2020, le rideau s’est fermé sur l’ensemble du secteur du spectacle et des arts vivants. Début d’une crise sans précédent, un réel cataclysme qui perdure depuis près de trois mois.

Tout nous pousse vers le numérique

  1. Confinée, c’est une grande part de la population qui devient encore plus habile avec les outils en ligne pour travailler et se divertir.
  2. Alors que l’expression des arts vivants devant public n’est plus possible, les artistes se tournent vers des prestations numériques offertes gratuitement aux internautes ayant soif de divertissement.
  3. Le 1er juin dernier, le gouvernement québécois encourage une forme de relance culturelle (Québec débloque 400 millions pour la culture) et permet, entre autres, des captations audiovisuelles et des projets de création innovants, notamment s’appuyant sur des plateformes numériques. Entre temps, le Conseil des arts du Canada promeut son fonds Stratégie numérique pour financer des activités à court terme.

OK, il existait déjà une certaine propension du milieu artistique à tendre vers le numérique avant la crise, mais c’est avec une vitesse fulgurante qu’elle a aujourd’hui pris son envol. Plusieurs prestations virtuelles ont déjà eu lieu et d’autres leur emboîteront le pas dans les jours/semaines à venir. Déjà, plusieurs formes de rétribution (dons, contributions volontaires, tarifications fixes ou variables) sont en place en contrepartie de quelques heures avec votre artiste/groupe préféré pour le plus grand bonheur des admirateurs. Loin de remplacer l’expérience mémorable et magique d’une prestation dite « live » et de la rencontre entre les artistes et leurs publics, cette version qui passe par nos écrans vaut actuellement son pesant d’or.

Une portée internationale – la grande séduction!

Une prestation dans un endroit sobre accompagnée d’un nombre « suffisant » de techniciens qui respectent la distanciation et une captation de qualité diffusée sur une plateforme appropriée. C’est une recette pouvant rejoindre un public partout dans le monde. Quel rayonnement pour nos artistes et nos artisans.

À l’inverse, une offre culturelle et des arts de la scène à l’échelle internationale livrée dans le confort de mon salon alors que j’y suis confortablement installée avec mon cocktail préféré à un prix raisonnable… Personnellement, me voilà à tout jamais branchée sur ce que le monde culturel peut m’offrir sans le moindre déplacement.

Plusieurs avantages

La Webdiffusion présente toute une série d’avantages. À titre d’exemple :

  • Accessibilité : facilité d’accès (personnes à mobilité réduite, éloignées ou agoraphobes)
  • Durée prévisible : aller-retour sans délai (circulation, sortie d’une salle comble)
  • Liberté : sortie avec aisance (en cas d’imprévu, contenu qui ne me rejoint pas)
  • Découverte : je peux assouvir ma curiosité à un tarif acceptable
  • Développement de publics : un levier important (visibilité/notoriété)

Et l’on pourrait vous en nommer encore…

L’envers du décor – un avenir nébuleux pour les diffuseurs

Alors que la communauté artistique livre des créations autrement, les autres composantes de la chaîne du spectacle doivent aussi s’adapter. Cet engouement pour la Webdiffusion s’installe probablement pour y rester, qu’on le veuille ou non. La plus récente édition du sondage Habo (mai 2020) sur l’évolution de l’attitude de divertissement des consommateurs québécois relativement à la pandémie révèle que les amateurs des arts pourraient attendre entre trois et six mois avant de reprendre leurs habitudes advenant une reprise des « activités de divertissement ».  

Entre temps, après les prestations actuelles uniquement numériques, des spectacles « hybrides » (spectacles devant publics retreints décuplés d’une Webdiffusion) s’annoncent pour bientôt dans plusieurs lieux de diffusion.

Comment assurer la survie des lieux de diffusion en région où la capacité maximale de l’assistance rend parfois la rentabilité d’une tournée difficile? Des grands centres dotés d’équipements techniques et technologiques de pointe pour effectuer une captation avec une Webdiffusion simultanée pourraient plaire à bon nombre de producteurs et d’artistes, laissant de côté certains marchés moins prisés, allégeant ainsi les dépenses et le défi logistique d’un calendrier de tournée bien garni.

Faire preuve de créativité

Il nous faudra :

  • Revoir le positionnement des petites salles et des lieux de diffusion pour remodeler l’expérience « live » qui y est offerte, tant pour l’artiste que pour le public.
  • Revoir toute la mise en marché des deux formules, notamment le « live » et la Webdiffusion, qui visent des profils de clients très différents.
  • Revoir le contenu des prestations artistiques et comment celles-ci seront livrées à l’ensemble des spectateurs des deux formules en cohabitation.
  • Revoir les opérations de service à la clientèle pour desservir aussi la clientèle virtuelle.

L’équipe de Très-Arts peut vous aider à vous adapter à ces nouvelles réalités, que vous soyez artiste, producteur, diffuseur physique ou virtuel et ainsi contribuer à votre succès!

Jean-Francois: